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du dossier Zoom Welcome
To Paradise
D'après lui, Paradise signifie que Petit Vodo cherche son chemin.
Une allusion typiquement blues : "les affres de la vie m'ont conduit
vers cette ambiance générale." Très tôt
considéré comme un bluesman, particulièrement en
Grande-Bretagne, Petit Vodo aimerait bien se débarrasser de cette
étiquette. Non pas qu'elle ne lui convienne pas, mais elle est
souvent mal interprétée : "En France, le mot 'blues'
est lié au Chicago Blues. Je n'appartiens pas à ce courant.
Le blues aujourd'hui, pour moi, c'est Billy Childish, Bonnie Prince
Billy, John Parish, The Black Keys, Holly Golightly, Ben Kweller, Tom
Waits, Nick Cave, Calexico, The Eels, The Dead Brothers, Hell's Kitchen…
Ce nouvel album marque peut-être une parenthèse ou une
confirmation dans ma vie artistique." Le Girondin joue le blues
dans sa plus simple expression pour en révéler toute sa
sauvagerie et pour le régénérer sans cesse. Il
s'adjoint les service d'une batteuse pour la scène afin d'enrichir
son espace musical et livre un titre comme "Right And Lovely Sorrows"
qui fait le lien entre tous ses disques : "Mon rêve est de
jouer accompagné d'un big band de 50 musiciens !" Il lui
est difficile de cacher que sur Paradise de nombreuses chansons cachent
de petits hommages discrets. Et il y a l'évident "Skip James
At Paradise" qui est "habité par l'ombre de Nehemia
Curtis James, Malcom X et tous les prêcheurs noirs américains."
Les incrédules se demandent ce qu'un bluesman vient faire dans
ces pages. Il existe des parallèles pourtant évidents
entre les deux disciplines : " À son apparition, le punk
marquait une forme de révolte. Son côté âpre
et sauvage exprime un message identique à celui des pionniers
du blues entre 1920 et 1940. Robert Johnson, Skip James, Memphis Minnie,
Dan Picket, Charley Patton étaient les punks de leur temps. Isolés
et révoltés, ils n'attendaient rien de l'avenir. Leur
'No Future' n'était pas une mince affaire. Aujourd'hui, on n'a
plus rien à perdre. Les artistes doivent croire en eux. On peux
gueuler maintenant." Comme quoi l'esprit punk n'appartient pas
qu'aux punks ! |